L'ORSALHER, un film de Jean Fléchet au temps des COLPORTEURS

l'Orsalher Film occitan Extracte amb Marcel Amont

La trilogie de Jean Fléchet

Il s'appelle Gaston, né cadet dans une grande fratrie de paysans pauvres d'Ercé. Autant dire que, pour lui, l'avenir ne s'annonce pas brodé d'or et de soie ! Il pourrait épouser sa voisine qui, en plus, ne lui déplaît pas et dont le père fait figure de paysan aisé ; seulement c'est une aïnada, une aînée, fille unique. Il ne pourra pas amener la dot, il n'a aucun droit. Comme beaucoup de cadets, il va devoir se fabriquer son avenir seul et avec son imagination et ses forces comme seuls recours...

Un ourson, bien sûr, il n'est pas le premier à rêver d'en capturer un dans la « tute » de sa mère ; beaucoup de courage et d'audace comme seul investissement ! Une fois le rapt accompli, l'ourson souvent nourri aux dépends de la ration de son jeune maître, l'aventure peut commencer avec, qui sait, la fortune au bout d'un long chemin d'errance.

Gaston est curieux et intelligent, il fait des rencontres, apprend à lire et à écrire avec un vieux colporteur prônant, à la suite de Prudhon, la vie égalitaire au sein des phalanstères. Il côtoie la haute bourgeoisie dans les villes d'eau où les femmes viennent soigner leur langueur ou leur phtisie et les bas-fonds de bien des villes où il fait étape. Et, bien sûr, il rêve de l'Amérique, "pays de cocagne" entre tous...

Découvrez ses aventures, ses rêves et ses déconvenues dans cette trilogie passionnante.

liens à découvrir: Aujols-Laffont./C comme Colporteur ou Caisho

la trilogie de Jean Flechet

colporteurs du couserans quelques temoignages

colportage en haut couserans


 

Laurence Fontaine est une spécialiste de livres sur le colportage

 

L fontaine histoire du colportage en europe

ROBERT DURAN L'ancien professeur d'histoire écrit un livre sur ses ancêtres colporteurs

 

Ancien professeur d'histoire à Lakanal, Robert Duran a écrit une biographie de ses aïeuls, fervents colporteurs d'objets de piété partis du Couserans et ayant écumé le monde entier.

Tout est parti d'une formidable découverte. Celle de trois malles qui sommeillaient dans un grenier familial. Et qui contenaient en leur sein une véritable mine d'or historique. Des documents en tout genre retraçant une vie entière de colportage à l'internationale. Au XIXe siècle. «Ça dormait là depuis toujours, c'était inespéré», glisse Irène. Ce passé, elle l'a fait sien. Pourtant, c'est bien celui des ancêtres de Robert Duran, son époux, qui a décidé d'en faire un livre (1). Car cet ancien professeur d'histoire au collège Lakanal ne connaît que trop la valeur d'une telle trouvaille. «La plupart des descendants de colporteurs ont détruit les traces de ce passé : c'est un manque certain. Car le patrimoine intellectuel fait partie de notre héritage», souligne-t-il. Et en l'occurrence du sien.

Un «caïcho» transporté dans le monde entier

Car même si son livre, intitulé «Les colporteurs du Nouveau monde», retranscrit une partie de l'histoire du colportage en Ariège, c'est surtout l'épopée de Jean Rivière, son aïeul, que l'on découvre au fil des pages grâce aux nombreux, très nombreux, documents qu'il a laissés (lire ci-contre). «Un travail de fourmi», note Irène, pour tout recenser, numériser et mettre bout à bout. «Ce n'est pas un roman ou une fiction, insiste Robert. C'est basé sur des faits historiques.» Et ce n'est pas peu dire. Parce qu'au-delà de Jean Rivière qui s'est exporté avec son «caïcho» (la caisse en patois) dans nombre de pays étrangers, c'est l'Histoire de l'Ariège et du Couserans que l'on découvre. Car les deux bénévoles du musée de Soueix-Rogalle ont aussi exhumé les vestiges d'un passé commerçant qui a une origine. «C'est la misère qui a poussé les gens à faire du colportage : il n'y avait plus assez de terres pour tout le monde», note l'historien.

Profitant rapidement de l'essor de Lourdes, notamment au travers des apparitions divines captées par Bernadette Soubirous, certains paysans du Couserans se sont lancés dans le commerce d'objets de piété. La maison Souquet, à Soulan, approvisionnait déjà l'ensemble des commerçants du coin, toutes activités confondues. Dont les colporteurs à qui on faisait crédit le temps d'écouler leur stock. Mais quand, comme Jean Rivière, les marchands à «caïcho» se trouvaient à l'autre bout de la planète, on leur envoyait sur place par bateau. Des malles pleines de chapelets, de scapulaires, de croix, statuettes ou d'images de la Vierge et de bijoux religieux que Jean Rivière a trimballées dans le monde entier.

 

 

Robert duran colporteurs du nouveau monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un commerce d'objets dérivés qui avait même reçu la bénédiction de l'Église pensant accroître son évangélisation. Voilà pourquoi Jean Rivière a écumé l'Amérique du sud où les affaires de piété semblaient bien marcher. «Je ne voulais pas que ce passé se perde, conclut Robert. Mais j'avoue que je l'envie pour ce goût de l'aventure : on se demande si on en aurait été capable !»

(1) « Les colporteurs du Nouveau monde », aux éditions du Noisetier (imprimerie basée à Lavelanet). Tarif : 14 €. À retrouver dans les principales librairies d'Ariège.

lA DEP ECHE:              Publié le 29/03/2016         Géraldine Jammet

 

 

 

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